Crédit photo : Véronique Huyghe
Appareil photo Autodidactique
Appareil photo au mode manuel accessible pour tous
La complexité, tout comme la simplicité, peuvent être sources de frustration pour les utilisateurs ; la première nous perd, la seconde nous bride. J’inscris mon projet dans le domaine de la photographie numérique car, contrairement à l’argentique, ce « nouveau monde » offre encore de nombreuses possibilités inexploitées pour enrichir l’expérience-utilisateur. Je propose une nouvelle typologie d’appareil photonumérique qui simplifie l’accès à la complexité et qui exploite sa richesse à travers trois axes:
- La compléxité d’usage lors de la prise de vue: Il ne s’agit plus de comprendre le mécanisme du boitier et de ses répercussions sur l’image pour faire une belle photographie. Pour une approche sensible de l’image, les composantes esthétiques du cliché, sont ici matérialisées par le biais de bagues de réglage texturées, ce qui permet une liberté d’action accrue.
- La complexité de l’organisation des photos: quant à elle, se fait par une interface personnelle (envoyer sur mon ordinateur, sur Facebook, par email…) ce qui permet de partager ses photos en temps réel en évitant leur accumulation.
- La complexité de l’imperceptible – par un service de réseau social via la réalité augmentée : Il révèle les flux photographiques existants autour de soi afin d’enrichir son expérience grâce à celle d’utilisateurs plus avisés.
Photographie Autodidactique
une recherche sur la maîtrise de la complexité.
- COMPLEXITÉ -
Suite à l’écriture de mon mémoire de diplôme, je me suis aperçu que la responsabilité était liée à la complexité. En effet, si on ne maîtrise pas les usages complexes, il devient difficile de prendre conscience des bons choix pour nous même et notre écosystème. Ici, pour ce déplacé d’un point A à un point B une multitude de solutions s’offre à nous. Nous sommes pour la plupart dépassés pour déterminer le choix le plus juste en terme de temps de parcours, de cout, ou encore de pollution.
Donner « prise », par le biais de système de représentation est le moyen de rendre accessible une information complexe grâce à un design approprié. Par une interprétation graphique, le designer offre une lisibilité qui amène le l’utilisateur vers une liberté d’action choisi et non plus subit en toute conscience de la répercutions de ses actes sur l’environnement.
L’objet technologique est lui aussi soumis à la complexité dans ses usages. C’est pourquoi, certains objet, comme les ordinateurs pour senior, simplifie leurs usages aux strict minimum ; un accès à internet, un traitement de texte, un agenda et une boite mail.
Ne peut-on pas imaginer un système ou un objet qui accompagnerait l’utilisateur dans son expérience et l’inviterait à fur et à mesure à dépasser ces connaissances établies ?
Revenons sur la complexité. Il existe en effet un dilemme entre la complexité et la simplicité qui est un des enjeux majeur de ce 21eme siècle. Dans un essai de Don Norman, professeur émérite en Sciences cognitives de l’Université de Californie, intitulé « simplicity is not the answer », Norman met en évidence à travers ce schéma que la simplicité n’est pas la solution à nos problèmes. Si l’objet nous propose trop de fonctionnalité, sa désirabilité croit tandis que son usabilité décroit. La complexité comme la simplicité sont donc toute deux sources de frustration. Le premier nous perd, le second nous bride.
La question serait alors : Est-il possible de simplifier l’accès à la complexité ?
La complexité, est généralement définie par un système constitué d’un grand nombre d’entités en en interaction qui empêche l’observateur de prévoir son comportement ou son évolution par le calcul.
J’ai tenté de définir différents types de complexités que les hommes peuvent rencontrer dans les usages au quotidien. J’en distingue trois.
La complexité de l’usage, celui que l’on rencontre avec une télécommande par exemple. La multiplicité des boutons ainsi que l’inexistence d’affordance entre la forme et la fonction de l’objet nous perd.
La complexité de l’organisation, celui que l’on rencontre sur certain bureau avec une impression de désorganisation totale des différents documents qui sont pour autant organiser celons la seule logique de son propriétaire. Cette complexité devient seulement embarrassante lorsque souhaite partager son espace de travail avec d’autres personne ne connaissant pas cette logique.
La complexité de l’imperceptible, celui de l’échelle du nano, invisible à l’œil nu. Celui des écosystèmes, de ses répercutions entre cause et effet. Et Celui des flux, comme les ondes WIFI en zone urbaine. Ou il est difficile de représenter et de délimiter ces zones.
C’est à travers ces trois axes que je vais tenter d’exploiter la richesse de ces complexités par un système qui simplifie l’accès à la complexité.
- PHOTOGRAPHIE -
L’appareil photo numérique est un objet technologique qui à la capacité d’exploiter ces complexités pour offrir de nouvelles expériences photographique plus riche pour le grand public.
J’ai choisi de travailler sur cet objet à partir de deux constats. Aujourd’hui, les différents modèles d’appareil photo numérique peuvent soit être très simples d’utilisation car ils n’exploitent pas toute ces possibilités ou ils peuvent aussi devenir très complexe si l’on souhaite sortir de la prise de vue automatique. D’autre part, l’apparition du numérique sur l’argentique à permit de nombreuses évolutions, malgré cette métamorphose de l’objet mécanique à l’objet tout électronique son langage technique n’a que peut évolué dans son usage.
L’organisation et le partage des photos s’avèrent plus compliqué que d’en temps ou l’on avait pour unique finalité un simple film à déposé au labo. Désormais avec le numérique, nous ne sommes plus limité dans le nombre de prise de vue, nous pouvons voir immédiatement le résultat obtenu et nous ne sommes plus dépendant d’un labo-photo grâce à l’informatique ainsi qu’aux imprimantes.
L’imperceptible est ici lié à la richesse des flux photographique existants prises par le passé tout autour de nous sans laisser le moindre souvenir. Cette richesse pourrait être exploiter avec le numérique. La réalité augmenté sur nos certains de nos smartphones permette déjà de révéler des sources d’information ajouté à la réalité à partir des diverses applications.
- COMPLEXITÉ DE L’USAGE : L'OBJET -
A l’usage, le mode automatique nous limite dans les capacités de l’appareil alors que le mode manuel demande une connaissance technique importante. Il n’y a pas de fluidité entre les deux modes.
Il devient alors difficile de franchir le cap de la facilité liée à l’automatisme. Aussi le passage par le mode d’emploi est un exercice le plus souvent ennuyeux et fastidieux, que de nombreux utilisateur se passent.
Nous pouvons voir aujourd’hui un nouvel attrait pour la belle photo. En effet, à certaines occasion, comme un mariage, un nouvelle enfant, un voyage à l’étranger, nous souhaitons sortir la simple photo souvenir, pour sublimer cette instant particulier en essayer si possible de communiquer notre émotion à travers l’image. Pour cela, la qualité de l’objectif ainsi que le choix des bons réglages correspondant à notre intention est primordiale.
Cet engouement pour la belle photo est visible par l’apparition de nouveau modèle, dit compact nouvelle génération, qui offre la qualité photographique d’un appareil réflexe en se rapprochant de l’encombrement d’un appareil compact. Nous pouvons voir aussi un rapprochement entre les camera-phone et le compact, comme entre le compact et le reflex. Le premier groupe correspond à un usage de la photo « pour le souvenir », le second correspond à un usage d’une photo qualitative.
Aussi, nous pouvons sentir un nouvel intérêt pour la photo retro dans une volonté de certain utilisateur de sortir du standard de nos parfaits clichés. Autrefois réalisé avec les appareils Lomo dans les années 70, ils sont aujourd’hui réédités sur le site lomography.com. Ce site reflète aussi une communauté de photographe amateur et débutant qui par le biais de cette plate-forme échange leurs photos comme leur astuces à la prise de vue.
Dans un même temps, les constructeurs mise sur le tout automatisé pour ses appareils photos grand publique. Nous pouvons désormais voir les fonctions « Ai » pour Automatique Intelligent, qui reconnait le sujet et sélectionne automatiquement le mode scène approprié. Afin d’obtenir des images réussis avec des couleurs et des effets de flou valorisant le sujet.
La lumière est une matière complexe à dompter. Nous avons pu voir qu’elle nécessite une interface difficile à maitriser pour en obtenir une image.
Pour prendre une photographie librement sans automatisme nous devons encore assimiler les mécanismes de temps de pose exprimé en milliseconde, l’ouverture exprimée en millimètre et une sensibilité du support exprimée en ISO, ainsi que leur effet produit sur l’image.
Je tente de comprendre et de représenter la complexité du réglage photographique.
Les trois variables sont le temps de pose, l’ouverture et la sensibilité ISO. Ces variables sont interdépendante, chaque modification d’un élément aura une conséquence sur une autre. Aussi la météo, comme le choix du cadrage et de son exposition viennent influer sur le résultat de ces valeurs. Ensuite d’autres réglages comme la mise au point, la zone d’exposition, le flash, la balance des blancs peuvent rentrer en compte.
J’établis ensuite une cartographie des rapports entre sujet, intention esthétique et réglages.
Prenons par exemple le cas de vouloir figer une action en mouvement. Comme ce serait le cas pour prendre des enfants en train de jouer dans un parc.
Nous pouvons choisir le « mode sport » qui ne reflète d’ailleurs pas le contexte dans lequel je suis. Ou nous devons choisir un temps de pose court pour ne capter qu’un court instant la scène, et donc régler dans un même temps une priorité à la vitesse pour que l’appareil détermine l’ouverture et afin de garder une image lumineuse malgré le temps court, nous devons augmenter la sensibilité ISO. Et de préférence la mise en point doit être sur « dynamique ».
J’en retiens qu’il est difficile, pour un utilisateur débutant, sans un minimum d’expérience d’affronter l’ensemble des procédés photographique.
Je constate aussi, qu’entre l’intention de départ et l’effet obtenu, l’on doit passer par une compréhension technique de la mécanique sur l’image.
Ne pourrait-on pas renversé le principe et partir directement de l’effet souhaité pour venir ensuite modifier ces valeurs par une approche sensible ?
Je tente alors de décomposer les effets d’une photographie afin de pouvoir par la suite les interpréter dans une représentation sensible et non-plus technique.
J’essaye de concevoir la forme de mon objet, par soucis d’affordance, à représenter un phénomène physique. Je pars de cette boite, la camera obscura ou la lumière vient pénétrer la boite par un orifice à l’avant puit se projète ensuite sur une plaque sensible.
La taille et l’encombrement de l’objet sera déterminé par celui d’un objectif. C’est l’élément essentiel pour réaliser une photo de qualité, c’est aussi le seul élément volumineux dans un appareil photo numérique.
Je dessine alors l’objet comme un tube légèrement conique, comme un puits de lumière venant se projeter sur l’écran. Je décide alors d’exploiter la surface entre l’entrée et la sortie de la lumière, comme une zone venant interférer avec la lumière.
Je représente donc les différents réglages sensibles sur la surface de l’objet, tel des bagues faisant toujours référence à la manipulation habituelle d’un objectif.
Je dissocie alors cinq caractéristiques dans l’image photographique.
La première est liée à sa délimitation, ses champs. C’est l’angle d’ouverture. Habituellement traduit en millimètre, il est ici représenté par un motif qui indique le degré d’ouverture plus ou moins important.
La deuxième est liée à sa netteté. C’est le flou gaussien. Habituellement associé à la profondeur de champs exprimé en millimètre, il est ici traduit par une lèvre plus ou moins ouverte qui indique l’entendu de la zone de netteté sur la partie plate et de la zone flou sur sa parti courbe.
La troisième est liée à la luminosité. Habituellement associé à la profondeur de champs ainsi qu’au temps de pose, je la dissocie pour garder une indépendance des effets sur l’image. Le niveau de lumière est traduit par la densification d’un motif linéaire.
La quatrième est liée au flou directionnel. Habituellement associé au temps de pose traduit en milliseconde, il est ici exprimé par un bas relief anguleux qui vient s’estomper de plus en plus, au fur et à mesure de l’importance du flou.
Le dernier est liée a la sensibilité du support, c’est le grain, qui est désormais le bruit pour le numérique. Habituellement lié à la sensibilité ISO exprimé par des valeurs allant de 100 à 2000, il est ici exprimé par une surface plus ou moins granuleuse.
Une bague situé entre la surface de réglage et l’écran, permet sa mise en route et de venir le changer les modes de prise de vue. Les fonctions de l’objet sont écrits en toute lettre par souci de compréhension et pour se différencié des bagues liées à l’image.
Une dernière bague, elle accolé à l’écran permet de naviguer sur celui-ci.
Afin de garantir la stabilité de l’objet, ainsi qu’une posture de l’objectif parallèle au sol, je dessine un piétement au niveau de l’avant dernière bague.
Dans un souci d’économie de moyen, le piétement joue aussi le rôle du maintient de la sangle.
La prise en main de l’appareil est aisée, une seule main supporte le poids de l’appareil, libérant la seconde pour le réglage des différentes bagues.
La prise en main, couplé à l’orientation de l’écran, facilite aussi les vue en plongé.
L’écran est rond. Il est permet donc de voir ce qui ce passe hors champs, afin de pouvoir modifier l’angle d’ouverture pour venir prendre ou exclure différents élément dans le cadre.
Une dernière bague située au niveau de l’écran permet d’agir dessus. A ce moment, elle agit sur le cadrage de la scène pour passer d’un mode paysage à un mode portrait en passant pour une multitude d’angle possible.
Dans le mode « Quick », les bagues sont motorisées et se paramètrent automatiquement. A défaut des appareils photos existant, il permet de comprendre le réglage établi par l’automatisme et même venir ré-intervenir dessus, en ayant la garanti d’avoir une photo toujours réussi.
Avec le mode « Free », l’utilisateur peut librement venir jouer avec les bagues pour des photos expressives, plus travaillés pour sortir des clichés de l’automatisme.
- COMPLEXITÉ DE L’ORGANISATION : L'INTERFACE -
Je vais désormais vous présenter, le second axe, qui traite du devenir de l’image photographié, par le biais de l’interface.
Comme nous avons pu le voir auparavant, le devenir de l’image après la prise de vue n’est plus vouée à être imprimé sur un film sensible. Aujourd’hui grâce au numérique, l’on peut désormais, enregistrer ses photos sur une carte mémoire, les transférer sur son ordinateur, les imprimer, l’échanger, les transférer sur un objet, et nous pouvons même imaginer les envoyer sur divers réseaux sociaux comme le font les smartphones.
Une mauvaise organisation de ses photos peut nuire à leur visionnage. C’est souvent le cas avec la multiplicité des images que nous offre le numérique et le peut de temps que nous disposons le weekend pour finir de classer l’accumulation des images des derniers mois.
Je décide de traiter ce problème au niveau de l’interface, cette surface, dernier rempart de l’image dans l’objet, pour venir en cet instant décider de son avenir et de son envol possible. En effet, l’image peut désormais s’échapper de l’appareil grâce à des moyens de communication sans fil WIFI et 3G afin de partager ses photos avec ces semblables.
Je propose alors, un classement de la photographie en temps-réel afin d’éviter son accumulation dans la mémoire, aujourd’hui presque sans fin, de l’appareil. Pour cela au moment du visionage de l’image suite à la prise de vue, l’on peut venir choisir la destination de l’image grâce à la bague de l’écran.
- COMPLEXITÉ DE L’IMPERCEPTIBLE : LE SERVICE -
Des milliers de photos de photos sont prises chaque jour partout autour de nous.
Comment peuvent elle être partagées de manière plus contextualisé et servir dans un même à l’enrichissement collectif de la pratique photographique ? Après avoir contourner la connaissance technique liée à l’objet par une approche sensible, comment de manière auto-didactique progresser dans le savoir non plus technique mais celui de l’expérience liée au choix du point de vue, du cadrage et de ses réglages en conséquence ?
Je propose un service, il s’appel « Photo Didact ».
Il transforme l’appareil photo habituellement capteur en révélateur d’image. L’objet devient alors une lunette utilisant la réalité augmenté pour révéler les flux photographique autour de soi.
Pour cela, nous devons passer en mode « Around »
Le flux photographique est représenté par de petite flèche rouge ce dissociant des couleurs de notre environnement. La bague de l’écran agit ici, pour filtrer plus ou moins le flux selon, les catégories : « mes photos », « famille », « amis», « réseau » pour voir les photos prise par mes proches, et « tous » pour voir le flux mondial.
Je peux déjà m’apercevoir des zones denses, ou le point de vue est surement intéressant ou encore chercher un point de vue nouveau pour avoir une photo unique auquel personne n’aura songé.
En effleurant l’une des flèches, je peux afficher un aperçu de la photographie et même le réglage de son auteur, grâce à la barre d’effet, le langage commun à la communauté des utilisateurs de « Photo Dictact », dans un esprit de partage de savoir et d’entre aide mutuelle dans l’évolution de la pratique photographique.
Je peux aussi, si la photo me plaît, l’archiver ou encore demander à l’auteur de faire partie de mes contact pour en connaître plus sur ces réalisations, pouvoir afficher uniquement ses photos en mode « Around » ou lui demander quelques conseils.