Maison RADIANTE
Recherche Prospective de logements collectif durables et solidaires
La Maison radiante est un logement collectif qui questionne l’équilibre entre l’intime et le public.
Elle répond à la nécessité écologique de partager l’espace, les objets et les ressources pour un nouveau confort, celui de l’esprit.
DEMARCHE
La définition de confort est « une notion qui décrit un certain bien-être matériel », et donc, considérée comme un confort physique, sécuritaire, voire économique et orienté vers les objets. Ici, ma définition du « confort de l’esprit » serait celle d’un bien-être qui ne serait pas lié au matériel, mais au confort psychologique, issu de la responsabilité de ses actes.
Je me pose alors la question : Comment notre environnement peut-il induire un confort orienté vers les hommes et pas uniquement tourné vers les objets ?
CONCEPT
Après avoir cartographiées les différentes sources de confort physique, physiologique et psychologique de notre environnement, je m’aperçois que les notions de confort sont étroitement liées à l’habitat, notre seconde peau. Cette épaisse couche a tendance à nous isoler du monde extérieur, à nous replier le plus souvent sur nous-mêmes en nous éloignant d’un autre confort : celui du confort humain et social.
Je propose alors de renverser et d’éclater l’organisation du logement actuel. En effet, notre organisation du confort est centrée sur notre espace privé, qui cherche de plus en plus à nous protéger et à nous isoler de l’espace public.
D’autre part, je constate qu’au sein des logements collectifs on peut également identifier des espaces d’intimité qui sont les appartements et d’autre part, des espaces collectifs qui sont les couloirs et l’entrée.
Certains de ces espaces privés sont inoccupés et la plupart ne sont pas toujours utilisés dans leur intégralité. Je les considère comme des espaces perdus. De plus, ces espaces d’intimité sont équipés de nombreux objets que l’on retrouve en majorité dans les autres espaces privés, et qui, de plus, sont utilisés dans un temps réduit au quotidien. C’est le cas de la machine à laver par exemple.
Tous ces espaces perdus et encombrés par de trop nombreux objets pourraient donc être utilisés pour agrandir cet espace partagé qui deviendrait à la fois un lieu d’échanges de services et un lieu économe en matière et en énergie.
C’est à ces espaces perdus et ces objets démultipliés que je vais m’attacher. Ma démarche a une vocation à la fois sociale et écologique.
Sociale, puisque je souhaite donner une nouvelle fonction à ces espaces délaissés qui deviendront le cadre de nouvelles expériences collectives.
Ecologique, car en mutualisant, c’est à dire en partageant les objets peu utilisés, les habitants ne disposeront que d’un nombre réduit d’objets.
Je propose donc un logement collectif qui donne à réfléchir sur notre définition du confort, dans la perspective de son évolution future en raison des contraintes liées à l’environnement. Ainsi, en repoussant aux extrêmes les frontières entre espace intime et espace public, ce logement offre un paysage propice au partage des objets et à la mutualisation des ressources. L’idée est que les contraintes liées à notre impact écologique soient amoindries par la mutualisation de nos biens. Ce mode de vie peut s’avérer bénéfique pour notre qualité de vie par des expériences partagées et de l’entraide.
L’organisation de cette architecture est radiante. En périphérie, une série de maisons mobiles sont disposées telles des branches qui convergent vers un espace commun et rayonnent sur l’espace extérieur. Cette nouvelle organisation a pour but de nous ouvrir sur l’extérieur, sur d’autres formes de confort moins égocentriques et moins gourmandes en matière d’énergie pour notre environnement.
L’espace central commun offre une grande superficie, que nul n’aurait pu acquérir seul. Ce paysage partagé est une petite vallée qui offre une perspective sur une stratification de plusieurs sous-espaces à s’approprier afin de partager des biens et des savoirs ;
Comme on peut le voir sur cette image, avec la bibliothèque partagée.
Les habitats, espaces de vie privée, offrent une double ouverture sur l’extérieur : d’une part sur l’environnement qui entoure cette architecture mais aussi sur l’espace public au centre de la structure.
Cette maison offre un espace d’intimité et de confort matériel minimum, proche d’une chambre d’hôtel. Des vitres sans-tain de part et d’autre de l’habitat garantissent l’intimité des occupants, tout en offrant une ouverture sur l’extérieur pour participer à tout moment à la vie collective de l’espace.
Ces espaces privés sont mobiles, ce qui permet de les greffer à d’autres architectures radiantes en toute liberté.
Vous pouvez voir ici, la vue depuis l’espace personnel.
Au cœur de cet espace vierge, une large place, telle la pièce à vivre, permet des échanges et des activités collectives de grande ampleur. Ce lieu n’est pas seulement voué au partage, il génère également un « confort de l’esprit » qui valorise la participation. Il créé ainsi des bénéfices mutuels et peut susciter pour certains l’envie de donner de son temps et de nouer des liens sociaux.
La structure est recouverte d’une grande verrière photovoltaïque transparente. De ce fait, le foyer de l’architecture est mis en lumière et reste ouvert en permanence sur l’extérieur.